Nous laissons l’agitation de l’Inde du Nord pour le calme de la campagne du Kerala. De belles maisons colorées, des villes plus propres, des indiens souriants, loin de l’épuisant racolage marchand.
Sur le quai de la gare, nous nous renseignons auprès d’un indien, Biju. Il fera le trajet avec nous, le temps de partager un peu, de nous donner quelques conseils pour la visite du Kerala. Plus tard, nous lui adressons les photos prises dans le train et en retour il nous invite à l’appeler pour venir chez lui lors d’un prochain séjour en Inde. Le voyage où comment faire des rencontres !
Impatients de découvrir ces nouveaux paysages, nous posons nos sacs et partons aussitôt à la découverte des canaux, direction Munroe Island, petit village composé essentiellement d’agriculteurs et de pêcheurs.
Après un trajet d’environ 45 mn en auto-richshaw,

le passage de la rivière avec le bac,
nous embarquons à cinq, un couple d’américains et Andrees, ce dernier ayant quelques difficultés à définir sa nationalité !
C’est comme dans les reportages ! Loin des bruits de la ville, dans un écrin de verdure, à l’écoute de notre guide et batelier, nous nous laissons porter.
Au programme, les cocotiers, les palmiers, les bananiers, les ananas, les manguiers…
On sait pourquoi la cuisine est parfumée et épicée : poivre, gingembre, cannelle, manioc, clou de girofle, curry, vanille, curcuma…

Retour en ville. Partout la faucille et le marteau, même sur les aménagements urbains !
Nous regagnons Alappuzha en bateau, 8 h de trajet au coeur des backwaters. C’est un enchantement. Dans une végétation luxuriante nous croisons les houseboats, de jolies pagodes, des pêcheurs… La lumière est belle.

A Fort Cochin, c’est pas la pêche à la mouche, c’est la mouche sur la pêche, nous resterons sur des menus végétariens !
Fort Cochin c’est aussi les pièges à touristes, alors courage, fuyons !
Le trajet pour rejoindre Kalpetta est éprouvant. 5h de train et 2h de bus (c’est une première !). Pas de fenêtre, la porte se ferme avec une corde qui fait fonction de groom. Un employé est chargé des encaissements, le chauffeur n’étant dédié qu’à la conduite ! Nous sommes souvent surpris par le fractionnement du travail, quand en France une personne suffirait, en Inde il y en a quatre.
La conduite est sportive pour ne pas dire dangereuse !
A Kalpetta, nous trouvons le marché aux poissons…
mais aussi quelques étals de viande. Même combat, nous restons au végétarien !
Nous sommes à Wayanad Wildlife Sanctuary, une réserve forestière. L’endroit est magnifique. Paysages de montagnes, de rizières, de palmiers à bétel, de bambous, de terre rouge, de plantations de gingembre, d’hévéas, de cardamone, de poivre et de café.
Départ à 5h30 du matin, à la rencontre des éléphants sauvages… A en croire les monticules qu’ils laissent sur la route, on sait qu’ils sont là, mais c’est tout ! Nous ne verrons pas la trompe d’un éléphant. A l’exception des daims, des écureuils géants, des singes, les autres espèces comme le tigre ou le léopard ne nous ferons pas l’honneur de leur rencontre !
Nous sommes au coeur des ghâts occidentaux et cette réserve naturelle nous offre néanmoins une multitudes d’autres choses. Les grottes de Edakkal avec ses pétroglyphes. La vue sur Wayanad se mérite car ça grimpe sec !
Là encore, une végétation extraordinaire. Manioc, poivre, cardamone, café, anacardier…




et à perte de vue, les plantations de thé.
Retour à la ville à l’ambiance plus trépidante, Mysore. Attention les yeux, nous arrivons sur le marché de Devaraja !
Ici presque toutes les femmes portent le sari. Les boutiques sont donc nombreuses… et les vitrines !!!!
Nous terminons par la visite du palais du maharaja de Mysore. Un bijou ! Fresques, sculptures, mosaïques, miroirs, lustres, vitraux… On ne reculait devant rien. Et le soir, le palais s’illumine au moyen de milliers d’ampoules, c’est grandiose.
Direction Bengalore que nous n’avons pas envie de visiter, trop de monde, trop de bruit, peut être aussi trop de fatigue. Nous quittons l’Inde. Gageons que cette première expérience ne sera pas la dernière, d’autres régions restent à découvrir. Il nous tarde déjà.