La petite histoire du passage de la frontière
Objectif de ce debut d’après midi du 5 août, après 3 jours passés dans cette région désertique de Bolivie, trouver un véhicule pour aller au Chili car David notre chauffeur et Noémie la cuisinière ne passent pas la frontière. Dans le cas contraire, nous devons dormir dans un hébergement glacial à plus de 4000 m d’altitude et prendre le bus demain, qui ne passe que le matin. Alors, vraiment, on espère trouver.
Nous sommes au milieu du désert, devant le poste frontière bolivien, une cabane en bois. A cette altitude, nous attendons au chaud dans la voiture.
Au bout d’un quart d’heure, un monospace arrive qui charge quatre touristes. David va négocier pour que nous puissions profiter du voyage. Les relations entre les chiliens et les boliviens sont tellement bonnes que David revient en nous disant que nous aurions peut être plus de chance en négociant directement avec les autres touristes. Hélène part à la négo, c’est un succès. Nous chargeons nos sacs dans le véhicule, c’est juste mais ça passe ! On s’apprête à dire au revoir à nos deux compagnons. Reste un détail à vérifier, le prix de la course. Le chauffeur chilien annonce :
« 100 dollars »
« Alors ça NON, on ne va pas payer une telle somme, c’est horriblement cher, quatre fois le prix du bus »
Nous déchargeons nos bagages et nous retournons nous installer dans le 4×4. David comprend notre décision et garde le sourire même si au fond de lui il pense qu’il ne va pas se débarrasser de nous comme ça. Nous l’interrogeons sur les tarifs. Il nous explique que les gens préfèrent payer, même très cher, plutôt que de dormir dans un endroit inconfortable et très froid !!!
« Ah ???!!!!! »
Au bout d’une petite heure d’attente (mais ça nous semble long !), un véhicule arrive du Chili. A son bord un seul homme. David pense que c’est un taxi et va à sa rencontre. Il discute longuement avec lui, revient nous voir. C’est effectivement un chauffeur, le tarif : 200 dollars !!!!
« non, pas question » (nous vous laissons deviner de qui vient ce refus catégorique !)
Là, on commence à pas rire. D’ailleurs, on a pas beaucoup rigolé pendant cette attente.
Un « petit » véhicule arrive de Bolivie qui s’apprête à passer la frontière. Un peu surpris nous regardons David descendre de la voiture et aller discuter avec le jeune conducteur ; il revient très vite :
« C’est d’accord ! «
« mais on va pas rentrer !! »
« C’est gratuit »
« euh, on devrait y arriver !!!! »
Et là commence la crise de rigolade où comment faire rentrer un éléphant dans un frigo !! Parce que non seulement la voiture est minuscule mais en plus le garçon transporte son vélo sur la banquette arrière et tout plein de bordel. Un grand moment ! Nous parvenons à rentrer avec nos quatre sacs dont deux sont monstrueux. Le chauffeur conduit avec les genoux dans les trous de nez !
Il est charmant, ne parle pas un mot d’anglais et comme notre espagnol se résume à manger, boire et dormir, nos échanges sont limités. Mais qu’est ce que nous rigolons !!!
30 mn de trajet. Nous arrivons au poste frontière chilien, et là, contrôle des bagages. Nous devons sortir tous nos sacs.
Le jeune garçon doit s’expliquer auprès d’un agent des douanes sur un tel équipage. Nous comprenons qu’il lui dit avoir été notre bon samaritain. Nous confirmons, merci à lui. Le plus fort, c’est qu’il n’a pas voulu un sou !!!!

San Pedro de Atacama
Dans notre guide nous lisons « San Pedro, le Disneyland en adobe ». C’est vrai, dans les rues pittoresques en adobe, ça regorge de touristes, mais nous prenons néanmoins plaisir à nous y promener.
Nous trouvons un hébergement, nous achetons de quoi faire des pancakes et les filles prennent les choses en main. Nous avons aussi un barbecue alors à nous la grillade.
Nous faisons vite le tour de San Pedro, sa place principale et sa jolie petite église.
Nous sommes bien ici et nous décidons d’y rester quelques jours ; c’est un programme lent qui se met en place.
Une promenade à la Pukara de Quitor, l’un des derniers bastions de la résistance contre les espagnols dans le nord du Chili. Ce sont à présent des ruines mais au sommet de la colline on domine toute l’oasis.
Les filles marchent ensemble, elles n’arrêtent pas de parler. C’est un régal de les voir s’entendre aussi bien.
Oui, oui, c’est de vous que nous parlons !
« Valle de la luna »
Nous louons une voiture et de bon matin nous partons voir le soleil se lever sur la vallée de la Lune. Des reliefs érodés se présentent à nous, les couleurs sont splendides. Nous poursuivons notre circuit en repassant par San Pedro pour aller vers le sud.
Lagunas Miscanti et Minique
Des paysages lunaires, des couleurs extraordinaires, …
Des vues merveilleuses sur les lacs avec en toile de fond les volcans.
Nous continuons la route, qui est plutôt de la piste, vers Pierre Rouge. On pense que l’on a vu ce qu’il y a de plus beau, et non, ce n’est pas terminé. Nous sommes éblouis par tant de beauté. Pour seules paroles : WHAOU !!!!
Sur le chemin du retour nous stoppons à Socaire, sa jolie petite église. Et puis, pour le plus grand bonheur de Léa, un déjeuner bolivien très local. Humm !
La journée se termine par le salar d’Atacama et la réserve des flamencos.
La laguna Chaxa, en plein milieu du salar, est une oasis, site de nidification des flamants. C’est la fin de journée, parfait, l’heure du casse-croûte.
Les couleurs changent doucement, les sommets passent par différentes couleurs.

Puis en quelques minutes la nuit recouvre ces magnifiques étendues. Hélène a pris l’appareil photo, c’est à elle que revient la lourde tâche de capturer ces instants qui nous laissent béats.
Iquique
Les filles veulent voir la mer, alors direction la côte pacifique. Encore un long trajet, 7h de bus ! Décevant Iquique !!
Nous filons vers le port avec pour objectif un bon plateau de fruits de mer. L’endroit n’est pas très bien fréquenté, l’odeur pas agréable, les loups de mer se hissent entre les véhicules stationnés sur le port, limite agressifs, des pélicans pas plus hospitaliers qui volent en rase motte au dessus de nos têtes !
Et nos fruits de mer alors ? Ca vient, ça vient…
La poissonnière à qui nous demandons conseil nous accompagne vers THE restaurant qui va bien. L’endroit est glauque, derrière des panneaux en bois, des tables et des chaises en plastique, des cuisines de fortune.
Allez, on se lance…le plateau de fruits de mer se transforme en bouillon de moules géantes.
Impossible d’avaler ça, c’est un bouillon sans goût, les moules sont immenses, parfait pour la photo, seuls les plus curieux s’y risquent ! Léa n’en fait pas partie. Ce repas est un échec total.
Nous quittons vite l’endroit, nous longeons la plage où quelques surfeurs affrontent les vagues du pacifique. Une bonne marche jusqu’à l’extrémité de la plage où nous finissons par trouver de quoi nous régaler.
La journée se termine sur la place jusqu’au coucher du soleil.
Humberstone
Ancienne ville minière qui exploitait dans les années 1900 l’or blanc de l’Atacama, le nitrate, Humberstone est une ville plantée au milieu du désert.
Aujourd’hui ville fantôme, elle a été transformée en musée. Pourquoi ? Le progrès ! La découverte de l’engrais de synthèse. Résultat, 3 000 mineurs sans emploi. On se rend compte que le village était, pour l’époque, très prospère : un théâtre, une piscine, une salle de bal, des écoles, tennis et toutes les infrastructures médicales. On voudrait que la vie reprenne et on salue le travail de restauration de ces quelques bâtiments. Encore un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Voilà, la partie du voyage avec nos filles touche à sa fin, nous allons à Calama, demain elles seront dans l’avion. Nous avons envie de rester confinés tous les quatre. Une dernière soirée dans un appartement comme si nous étions à la maison.
Et puis c’est le départ. Dernier selfie séparés par une vitre. Dernier coucou, elles sont parties.
Et le voyage continue, différemment, nous sommes le 15 août !
Entre les fois où vous avez chaud aux fesses et celles ou vous manquez vous les geler à 4000m, vous semblez avoir le goût du risque… et pourtant l’épisode « fruits de mer » me met le doute
Bises
Claude
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Toujours de très belles photos ! Je remarque tout de même que notre Léa est une championne… capable de trouver du Nutella dans n’importe quel pays ! (Cf photos des pancakes )…. bisous
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Toujours très intéressant de voir votre blog , plein de rebondissements,
La fin approche doucement , alors profitez un maxxxx….
Bisous
Brigitte et philippe
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Encore de bien beaux sites et de belles aventures profitez …
Mille bisous on vous aime
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Mille mercis de faire rêver et sourire le voyageur immobile que je suis.
Bises, aussi !
Jean-Paul
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Coucou les anges,
Que dire de plus à chaque fois ! C’est beau, très beau. Le bonheur est partout dans le monde, vous rayonnez avec ou sans soleil. Quel beau trip ! Nous aurions bien pris une tite valise pour vous y retrouver.
Bon allez continuez à nous en mettre plein les yeux !!!!
Nous vous embrassons bien fort
Les périgourdins
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Des couleurs, de la vie, des images qui se gravent, des rêves pour certains, une valeur de vie.
Brigitte
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c’était bien mieux à Salvador de Bahia car j’avais les commentaires avec les films
Bisous à vous et bonne fin de voyage
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