Hey, salut les amis,
Ça fait un moment que je n ai pas pris la plume.
Je commence par vous donner de « mes » nouvelles. J’avais quelques douleurs aux hanches depuis quelques temps, sûrement la position pliée en deux dans le sac ! Et puis, mon pied gauche me faisait quelques tours jusqu’à ce qu’il finisse par… tomber. Recoller aurait permis de solutionner l’affaire mais les anges ne s’en sont pas préoccupé et ce qui devait arriver arriva, ils ont perdu « mon » pied. Beaucoup moins stable pour poser droit comme un « I » sur les photos.
Papa ange a dû rentrer dans la peau de Geppetto pour me fabriquer un autre pied. Vous connaissez mieux que moi ses talents de bricoleur… On peut dire que le résultat est fonctionnel, pour l’esthétisme il y a encore du boulot. Voyez plutôt
Grâce au séjour trop court des filles, je suis sorti plus souvent mais mes hanches sont toujours en souffrance, je suis souvent cassé en deux.
J’espère tenir le coup jusqu’à Londres. A ce propos, les anges ne cessent de parler des retrouvailles du 22 octobre midi devant Big Ben avec la famille et les amis. Mais comme c’est une surprise, ils spéculent sur qui sera là… ou pas !
Si je prends la plume maintenant c’est que j’ai une histoire drôle pour vous (moins pour les Anges !).
Il y a quelques jours, ils étaient à Santiago. De bon matin ils partent visiter la ville, sans moi qui reste à l’appart. J’apprécie aussi d’être un peu seul, en ce moment ils n’arrêtent pas de parler de leurs projets futurs et ils me fatiguent un peu. Ça change tous les jours. Ah, ils ont des idées.
Je pensais être tranquille un moment et puis, les voilà de retour au bout d’une heure. En deux temps trois mouvements, les voilà nus comme des vers sous la douche. Ce n’est qu’après que je les ai entendus parler d’oiseaux qui se seraient oubliés au point de les moucheter de la tête au pied. Une gentille dame s’est aussitôt précipitée avec une petite bouteille d’eau et des mouchoirs et un monsieur est venu les aider. Un peu trop du goût de maman ange qui les a trouvés bien préoccupés par leur situation. Bref, les doudounes en plume qui sortaient tout juste du nettoyage à sec (le premier en 10 mois !), y sont retournées immédiatement.
Aujourd’hui, ils arrivent à Buenos Aires, no taxi, de vrais backpackers ! Ils prennent donc un premier bus jusqu’au terminal de la gare routière puis se mettent en quête d’un bus pour rejoindre leur auberge de jeunesse (oui, oui !).
C’est au moment où ils traversent une grande place pour rejoindre l’endroit où stationnent des bus que papa ange s’arrête net, une goutte sur le cuir chevelu. Il met la main et… et… ce n’est pas de l eau !
Perso, je ne bouge pas, pour une fois je suis content d’être derrière la fermeture éclair.
Maman ange ne peut que confirmer, nouvelle attaque de volatile, mais là on ne rit plus, il y en a partout sur le sac à dos, la polaire, le pantalon, volatile diarrhéique a n’en pas douter
Moi j’ai les odeurs, c’est immonde.
Mais ce n’est pas fini, comme à Santiago, le même passant qui passe avec sa bouteille d’eau et ses mouchoirs qu’il dégaine avec l’air compatissant, si je peux vous aider. Et que vous en avez ici et ici (ah oui, en fait ils ont été tous les deux touchés) et que vous devriez enlever votre sac pour enlever votre pull, et que je vous aide, et que je sors des mouchoirs et encore des mouchoirs tout en rodant autour des sacs.
En effet, il faut se poser et se nettoyer.
Et puis l’homme s’approche du sac que maman ange vient de poser, et il en sort la poche en tissu dans laquelle je suis blotti. J’ai senti l’instant où mon voyage avec les anges allait s’arrêter. A ce moment précis, j’entends la voix de maman ange « Oh, gars, tu touches pas ».
Un autre homme a pris place sur le banc où les anges ont échoué. Tout cela se déroule en un temps très court, et quelques minutes plus tard, pendant que le distributeur de mouchoirs détourne l’attention des anges, l’homme sur le banc s’empare du sac de papa ange (ordinateur, disque dur amovible, appareil photo, téléphone, juste ça) et s’en va.
Moi j’ai tout vu. Alors l’objet inanimé que je suis a essayé de rentrer en contact avec maman ange, … et je pense que ca a marché. « Oh, gars, tu vas où ? » Maman ange course le type qui sans résistance lâche le sac et se sauve. Dans le même temps, le distributeur de mouchoirs disparaît.
L’histoire se termine bien. Personne ne semble étonné à l’auberge quand les anges racontent leur histoire. Et surtout, le jeune homme à l’entrée a très envie qu’ils aillent vite se laver car vraiment ça pue !!!!
A l’heure où je vous écris ils cherchent toujours un endroit pour laver les sacs et ce n’est pas gagné.
On dit souvent, jamais deux sans trois, mais cette fois les anges se tiennent prêts, limite ils n’attendent que ça pour se venger.
Suivez l’actualité : « deux touristes français tuent à coup de bâtons de marche une vielle dame qui voulait les aider suite à une d’éjection de volatile »
A bientôt de vous lire (n’hésitez pas à réagir , on fait un concours avec les anges à qui aura le plus de commentaires !)
Pinocchio