Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés. PABLO NERUDA
Je reprends la main un instant pour vous dire que les anges sont un peu perturbés (l’arrivée imminente des filles peut être ?). Du coup, ils ont publié l’article du Laos alors que celui-ci n’était pas terminé. J’ai bien essayé de leur signaler, mais pour tout vous dire, ils ne me sortent pas beaucoup du sac, alors !
Bon, enfin c’est réglé, vous pouvez lire l’article sur le Laos, c’est la bonne version à présent.
Ils doivent encore travailler sur Bali. Quand à moi je bosse sur le trajet Bali / Lima via Sydney. Vous devriez avoir encore de la lecture très prochainement.
Amitiés
Pinoc
PS : dans vos prochains commentaires, pouvez-vous plaider ma cause pour qu’ils me sortent plus souvent. Merci d’avance
Nous faisons finalement le choix d’arriver au Laos par le sud et passons la frontière à Chong Mek/Vang Tao. Aussitôt arrivés à Paksé, nous louons des scooters pour explorer la région durant quelques jours.
Paksé et le plateau des Bolovens
Une première journée vers Champasak au sud de Paksé.
Nous traversons de nombreux villages, beaucoup d’habitations traditionnelles. Les vaches, les buffles, les cochons, les volatiles, les chèvres traversent la route. Une jolie palette de couleurs avec différents tons de verts et de marrons que vient rehausser à certains endroits le rouge des flamboyants.
Stock de toituresL’école est finieLes enfants aiment l’eau … (à suivre)
Quand la modernité s’affiche au milieu de nulle partLa pharmacie de garde !
Une pause à Tat Lo au bord de la rivière. L’endroit grouille de globe-trotteurs et nous faisons des rencontres agréables.
En fin de journée, nous assistons au bain des éléphants. Instant incroyable que d’observer les pachydermes se mouvoir dans l’eau, n’hésitant pas à s’immerger complètement, à jouer en éclaboussant tant et plus, à croire qu’ils faisaient les pitres pour les quelques touristes plantés là pour les photographier.
Nous passons à Kok Pong Tai, village Katu, une ethnie montagnarde, pour visiter la plantation de café de Monsieur Hook. L’endroit est reculé, nous empruntons des chemins de terre rouge pour arriver au cœur du village. Bel endroit !
En attendant l’arrivée de Monsieur Hook, son épouse nous prépare un café que nous partageons avec Benjamin et Seb, deux jeunes belges rencontrés la veille. Puis nous faisons connaissance avec le maître des lieux. Un homme charmant qui nous raconte au cours d’une promenade, dans un anglais parfait, l’histoire du café à travers le monde, les différentes saveurs, il nous raconte aussi les plantes qui poussent sur ces terres, leurs vertus, puis la vie dans le village, les coutumes, les croyances. L’orage menace nous obligeant à presser le pas. Quelques gouttes commencent à tomber. Les enfants du village sortent progressivement, la pluie s’intensifie et nous comprenons que c’est la fête.
Voyant que nous sommes un peu bloqués là, la femme de Monsieur Hook nous prépare des œufs qu’elle nous sert avec du pain. Sous la table, les poules et les cochons vivent leur vie. Une pipe à eau circule, chacun tirant s’il le souhaite sa bouffée, y compris de jeunes enfants. Nous sommes dans un autre monde, mais il est fantastique. La pluie cesse et nous attendons encore quelques temps que la terre absorbe l’eau pour nous permettre de repartir.
A la longueur de cet exposé, vous aurez compris que nous avons pleinement savouré cet instant.
Route secondaire…Fonds de commerce ambulant avec le sourire de la vendeuse
Nous repérons sur la carte un endroit où nous pourrions passer la nuit. C’est beau, un peu trop beau pour notre bourse mais nous n’avons pas d’alternative, la pluie menace et il va faire nuit. Nous faisons donc une entorse à notre budget mais sans regret. Une magnifique propriété dans un parc joliment fleuri. Il s’agit de la plantation de café de Monsieur Sinouk qui a donné son nom à la marque de café qu’il produit et qu’il commercialise. L’homme est présent sur le domaine ce jour là et prend le temps de nous raconter son parcours. Nous partageons avec lui le dîner et c’est tout ouïe que nous l’écoutons nous raconter l’histoire de son pays qu’il connaît parfaitement.
C’est par hasard que nous voyons arriver sur la plantation le lendemain les Ours qui ont fait le même parcours que nous. La pluie ne cesse de tomber et nous prolongeons notre séjour avec eux dans cet endroit magnifique.
Ventiane
En route pour la visite de cette grande ville.
Au Laos aussi la guerre a fait des ravages. Nous visitons la COPE, une organisation qui explique les dégâts causés par les engins explosifs, les dangers des non explosés et le travail réalisé sur les prothèses. Aujourd’hui encore, ces engins tuent.
Nous visitons Mai Savanh Lao, une fabrique de soie dont nous avions visité les cultures près de Paksé.
Ici on fabrique le fil de soie mais on transforme aussi les amandes des Sacha Inchi en huile.
L’objectif est d’utiliser cette plante riche en vitamines et en oméga pour produire une huile destinée à l’alimentaire et à la cosmétique. Philippe et sa famille ambitionnent aussi d’utiliser la matière sèche obtenue après la pression à froid pour faire des barres de céréales enrichies qui apporteraient des valeurs énergétiques aux populations locales. Beau projet !
Le Patuxai, sorte d’arc de triomphe, rend hommage aux morts des guerres pré-révolutionnaires. De son sommet on peut observer la ville. Mais ici les champs Élysées sont assez quelconques.
Dans chaque tuk-tuk, un hamac !
Attention, un bouddha peut en cacher un autre ! (on a bien dit « bouddha »)
Pha That LuangLe cloître qui entoure Vat Si Saket et ses milliers de niches garnies de bouddhas
Vang Vieng
Une bourgade assez sympa au bord de la rivière. Nous partons faire une petite boucle en scooter à l’ouest, une balade dans la campagne avec en toile de fond les formations karstiques, une baie d’Along terrestre.
Les terres sont découpées en parcelles marquant les délimitations des rizières qui à cette saison ne sont pas cultivées. Nous traversons des villages traditionnels. La vue sur les pains de sucre est superbe.
Luang Prabang
La route en lacet qui nous mène jusqu’à la jolie ville de Luang Prabang est longue, dangereuse mais magnifique. Encore une fois, l’Unesco ne se trompe pas. Cet endroit est de toute beauté.
Nous retrouvons avec plaisir les bords du Mékong.
Spécialité de Luang Prabang
Nous nous levons un peu avant 6h pour assister au Tak Bat, la procession des moines pour collecter les aumônes. Les fidèles sont installés sur les trottoirs et attendent le passage des moines, bol à aumône en bandoulière. Un long bandeau safran longe les rues de Luang Prabang, la procession se fait lentement, les fidèles, silencieux, recueillis, déposent à la main une boulette de riz dans les bols.
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Des petits coins sympathiques pour prendre un verre
Nous reprenons les deux roues pour nous rendre aux chutes de Kuang Si.
Un endroit paradisiaque. Un enchaînement de cascades au milieu d’une végétation… voyez plutôt !
Les Ours rentrent en France. Nous restons encore quelques temps à Luang Prabang où il fait bon vivre, nous sommes sur le mode « rien envie de faire » et donc, on ne fait pas grand chose.
Voilà, c’est la fin. Au revoir Laos, nous t’avons aimé et nous émettons le souhait de revenir terminer cette découverte, différemment peut être.